dijous, 5 de setembre del 2013

Des gens et des éléphants... Elephants are different to different people

De la même façon que j'avais adoré découvrir le poème When I am an old woman (Quand je serai une vieille dame), de Jenny Joseph - cf mon post d'août dernier: http://books-carabistouilles.blogspot.com.es/2012/08/qui-avisa-no-es-traidor-warning.html#links  - j'étais alors au lycée et avais de formidables profs d'anglais -, j'avais bien aimé cet autre texte, Elephants are different to different people (Les éléphants sont différents pour des personnes différentes), de Carl Sandburg*. Je l'ai retrouvé dans l'unique manuel d'anglais que je conservais de l'époque, Imagine you're English, avec beaucoup de plaisir - un peu de rangement à fond n'apporte pas que des contractures !

Le voici donc en version originale, d'abord, puis dans une traduction que j'improvise en français:

      Wilson and Pilcer and Snack stood before the zoo elephant.

     Wilson said, "What is its name? Is it from Asia or Africa? Who feeds
it? Is it a he or a she? How old is it? Do they have twins? How much does
it cost to feed? How much does it weigh? If it dies, how much will another
one cost? If it dies, what will they use the bones, the fat, and the hide
for? What use is it besides to look at?"

     Pilcer didn't have any questions; he was murmering to himself, "It's
a house by itself, walls and windows, the ears came from tall cornfields,
by God; the architect of those legs was a workman, by God; 

he stands like a bridge out across the deep water; the face is sad 
 and the eyes are kind; I know elephants are good to babies."

     Snack looked up and down and at last said to himself, "He's a tough
son-of-a-gun outside and I'll bet he's got a strong heart, I'll bet he's
strong as a copper-riveted boiler inside."

     They didn't put up any arguments.
     They didn't throw anything in each other's faces.
     Three men saw the elephant three ways
     And let it go at that.
     They didn't spoil a sunny Sunday afternoon;

"Sunday comes only once a week," they told each other.



Photo: http://animal.kukuchew.com
    
     Wilson, Pilcer et Snack étaient là à regarder l'éléphant du zoo. 

     Wilson se demanda alors tout haut: "Comment peut-il bien s'appeler? 
Est-ce qu'il vient d'Asie ou d'Afrique ? Qui lui donne à manger ? C'est un 
mâle ou une femelle ? Quel âge il peut bien avoir ? Y a-t-il des jumeaux 
chez les éléphants ? Ça doit coûter combien de le nourrir ? Combien 
il pèse ? S'il meurt, combien ça coûtera d'en racheter un ? Quand il 
mourra, qu'est-ce qu'on fera de ses os, sa graisse, sa peau ? 
    À quoi il sert, à part à être regarder ?" 

     Pilcer n'avait pas de questions ; il murmurait:  "Un vrai bâtiment

ses oreilles viennent droit des champs de maïs géant; diantre ! 
et l'architecte de ces jambes-là n'était pas un fénéant, ma foi; 
un vrai pont sur des eaux profondes; il a une tête triste et des yeux doux; 
je sais que les éléphants sont gentils avec les bébés."

     Snack regardait de haut en bas et finit par se dire: "C'est un 
sacré gaillard, le gars, sûr qu'il a un coeur en acier, il doit être 
fort comme tout en dedans, une vraie bouilloire à l'ancienne." 

     Ils ne se sont pas disputés pour avoir raison.
     Ils ne se sont rien jeté à la figure.
     Trois hommes voyaient l'éléphant chacun à sa façon     
     Et c'était bien comme ça. 
     Ils n'ont pas gâché un dimanche après-midi ensoleillé; 
 
    "Le dimanche, ça n'arrive qu'une fois par semaine" ont-ils dit.

Voilà... Ce n'est pas que ce soit, à mon goût, de la poésie incontournable dans sa forme, dans la beauté des mois choisis et assemblés, non... mais, je me dis, si ça pouvait être comme ça, toujours, pour tout le monde, et pas seulement avec les éléphants ! 

* Carl Sandburg: (1878 - 1967), poète, historien et romancier américain.

Pour un monde meilleur ! Muriel (et mes meilleurs souvenirs à mes anciennes profs d'anglais: Madame Goupil, Claudine, et, of course, Mademoiselle Mangin !) 

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