diumenge, 30 d’octubre del 2016

Photo-bateau


Photo banale, photo bateau, Gavà, octobre 2016, Muriel

J'ai beau me dire que je l'ai déjà faite, cette photo, je la refais incessamment, "ni tout la fait la même, ni tout à fait une autre", pas le même ciel, pas la même humeur de mer, pas le même bateau, pas le même moment, pas la même personne exactement, face à ce spectacle... Il y a belle lurette que l'on sait bien que l'"on ne se baigne jamais deux fois dans le même rivière"... Et ainsi de suite... En attendant, irrémédiablement, je fais la photo banale, la photo bateau, disons-le, car c'est un si beau moment, unique, le cadeau du moment présent, car c'est une beauté éternelle à chaque fois vécue comme une première fois... ou enfin, quelque chose dans ce genre-là, complètement bateau. Et je me souviens, à l'école, de la primaire à la terminale, comme on était vexé, frustré, déçu de voir les phrases de nos commentaires de texte taxées en rouge de... bateau ! Et bien, voyez-vous, je dis, je fredonne même, un vieil air, encore plus ancien, l'école maternelle, permettez !, "Maman les p'tits bateaux qui vont sur l'eau ont-ils des jambes ? Mais non, mon grand bêta, s'ils en avaient ils marcheraient..."

Alors, pour la route, Les p'tits bateauxyoutu.be-les p'tits bateaux

Et pour revenir à la photo qui fait l'objet de ce post, quand même, un ciel comme ça, une mer comme ça, les couleurs, tout, c'est quand même quelque chose, non ?! Et dire que d'une journée pareille, on a dit "qu'il ne faisait pas beau temps" ! (là franchement, drôlement bateau, comme appréciation, nuageux, alors pas beau ?!)

Allez, à bientôt ! Muriel (pensée particuière pour Sylvaine ;-) !)

dijous, 27 d’octubre del 2016

Entrada monosil·làbica

Van passant els dies i no trobo el moment d'escriure "largo y tendido".... però vet aquí que l'atzar de les devolucions a la biblioteca em porta a fullejar una antologia de poesia catalana i que obro el llibre a una plana coberta de monosíl·labs ! Que existeixin tantíssimes paraules tan curtes em meravella ! Ideals, penso, aquestes paraules, per fer algunes entrades plis plas i mantenir el blog alimentat en temps d'anar corrents ;-) El poema que ara publicaré, per això, és llarg, llarguíssim ! És el conegut Tirallonga dels monosíl·labs, d'en Pere Quart, i va precedit d'una introducció, que ara mateix em resulta enigmàtica, però crec que no s'ha de separar del poema:

Una llengua avara - doncs rica - em permeté aquesta contribució anticipada al tan plausible programa d'austeritat. Dedico aquest curiós exercici a Josep Ros i Artigues. Petit senyal d'afecte. I d'especial reconeixement (que ho pugui entendre, que ho entengui) .


Déu
I tu, què vols?
Jo
Doncs jo sols vull
-ei, si pot ser-:
Un poc de fam
i un xic de pa.
Un poc de fred
i un poc de foc.
Un xic de son
i un poc de llit.
Un xic de set
i un poc de vi
i un poc de llet. 
I un poc de pau.
Un poc de pas,
un poc de pes
i un poc de pis.
I un xic de niu. 
Un xic de pic
i un poc de pac
-o un xic de sou
i un xic de xec.
I un poc de sol
i un poc de sal.
I un poc de cel. 
Un xic de bé
i un xic de mal.
Un poc de mel
i un poc de fel.
I un poc de nit
i un xic de por,
i un poc de pit
i un xic de cor
i un poc de crit. 
I un xic de llum
i un xic de so:
un poc de llamp
i un xic de tro. 
Un poc de goig
i un xic de bes
i un poc de coit.
I un xic de gos. 
I un poc de gas. 
Un poc del fort
i un poc del fluix.
I un poc de rom
i un poc de fum.
Un poc de lloc. 
I un poc de joc
-tres reis, dos nous. 
I un poc de groc
i un xic de gris
i un xic de verd.
I un xic de blau.
Un poc de tren
i un poc de nau;
i un xic de rem. 
Un xic de vent.
I un poc de neu.
I un poc de rou. 
I un poc de veu
-i un poc de vot.
I un poc de cant.
I un xic de vers.
I un xic de ball.
I d’art. I d’or. 
Un poc de peix.
I un poc de greix. 
I un xic de feix.
I un poc de gruix.
I un poc de carn
i un poc de sang;
i un poc de pèl.
I un poc de fang
i un xic de pols.
Un xic de flam
i un poc de gel. 
Un poc de sant
i un xic de drac.
Un xic de risc
i un poc de res
-i un poc de rus.
I un tros de camp
i un xic de fruit;
un tros de clos
prop de la llar
amb aus i flors.
I un poc de bosc
amb pins i brins. 
I un xic de font.
I un xic de riu
i un poc de rec
i un poc de pont.
I un poc de gorg.
I un poc de mar
i un xic de port. 
I un poc de llor. 
Un xic de lli
i un poc de cuir
i un poc de pell
i un xic de fil.
Un poc de lluc
i un xic de suc. 
I un poc de porc. 
I un xic de parc. 
Un poc de gust
i un xic de rang.
I a més del meu
un poc del seu
i un xic del llur. 
Vull ser: ruc? clerc?
bell? lleig? dret? tort?
gras? prim? llest? llosc?
nou? vell? ferm? flac?
bla? dur? buit? ple
dolç? tosc? sec? moll?
greu? lleu? curt? llarg?
fosc? clar? xaix? fi?
Un poc de tot.
I a més, què vull? 
Un xic de seny. 
I un poc de temps. 
I un xic de món. 
I un poc de sort. 
I un poc de mort.  
I un poc de Vós. 
Ei, si pot ser.
Pere Quart ( Joan Oliver), del seu recull Circumstàncies (1968)


Maco o no ? Impressionant ! 

Fins aviat, Muriel (impossible treure les cometes aquestes, em rendeixo, plis plas)

diumenge, 16 d’octubre del 2016

Chat-lutations au passage...


Le gros chat, Cornelis de Visscher, approx 1660

Je garde cette reproduction d'une gravure, de Cornelis de Visscher*, un souvenir du Musée Rembrandt, d'il y a déjà quelques années, un voyage à Amsterdam... Je l'avais trouvée jolie et, je lui avais aussi, bien entendu, trouvé une ressemblance frappante avec une certaine petite bête de compagnie à laquelle je suis, ma foi, attachée:

La Gata Àgatha, oct. 2016

Voilà, c'était comme ça, en passant (et parce que maintenant que l'automne est là, La Gata, passe des heures et des heures sur le bras du canapé, dans cette position-là)

À la prochaine, Muriel
Ah, et une recommandation de lecture: La Chatte, de Colette !

Roman La Chatte, Colette, 1933

Allez, bonne fin de dimanche et bises à Valérie et à Cathy qui aiment bien les chats, bisous à Aïna qui adore la Gata Àgatha !

* Cornelis de Visscher: graveur du siècle d'or neerlandais (1629-1662), son talent pour dessiner d'après nature était spécialement apprécié.

dimarts, 11 d’octubre del 2016

Rêve musical, rêve fluvial

Pendant la demi-heure où j'écoute de la  musique classique à la radio, le matin, avant que ne sonne l'alarme "ultimatum", c'est souvent que je ne suis ni réveillée ni endormie et que j'entends la musique dans des rêves. Et ce matin, j'ai fait un rêve merveilleux. Je crois qu'à la radio c'était du piano, du piano seul, comme une sonate, je n'en suis pas sûre.

En tout cas, c'était fluide et mouvementé comme une rivière, c'est devenu une rivière, et j'ai senti une grande joie en moi, j'étais sur une rive de l'Amazone, heureuse de revoir ce fleuve qui m'a tellement marquée.

En même temps, je savais que je n'étais pas actuellement près de l'Amazone, que ça ne pouvait pas être ce fleuve-là, que c'était forcément un cours d'eau de par ici... Alors, un nouveau pic de joie m'a prise, parce que la rivière, de toute façon, se jetterait dans la mer et que, par la mer, l'eau de cette rivière irait rejoindre celle de l'Amazone et que c'était formidable de pouvoir comme ça être en contact. Dans mon rêve, je suivais du doigt le parcours de l'eau depuis l'estuaire en Méditerranée, plein sud le long de la péninsule ibérique, puis le détroit de Gibraltar, puis l'Atlantique, grand ouvert, jusqu'à l'immense embouchure du grand fleuve, à Belem.

Je me suis réveillée - à temps avant l'alarme, en douceur - dans cette joie et cette poésie de la rencontre de ces deux cours d'eau. Un beau rêve, de bonheur et de paix aussi, la paix de me sentir unie, réunie, dans la transparence de l'eau, des verts. Peut-être bien que c'était l'Yerres après tout, qui allait retrouver l'Amazone, parce qu'elle me tient à coeur, cette rivière... ou bien l'Ebre, dont je visite le delta en été, ...

J'y ai repensé pensant la journée et la genèse de ce rêve m'est apparue toute claire. D'abord, j'ai revu il y a peu de temps mes quelques photos du fleuve Amazone, comme ça, pour le plaisir, puis j'ai, cet été, regardé couler l'Yerres avec un plaisir renouvelé et aussi, un matin, il y a quelques temps déjà, j'ai découvert, pendant la demi-heure entre le rêve et "la réalité" où j'écoute de la musique avant de me lever, La Moldau, de Smetana, poème symphonique qui retrace le parcours de la Moldau, ça m'avait enchantée, très beau.

Impossible de savoir de quelle musique il s'agissait ce matin, alors, à ce rêve fluvial, je mets comme fil musical une sonate de Domenico Scarlatti, interprétée par Inger Södergren, j'adore, c'est un de mes CDs fétiches.

youtu.be/Scarlatti-Sonate-en-fa-mineur-Inger-Sodergren

Et puis, voici aussi deux de mes photos de l'Amazone:

Sur le fleuve Amazone, nov. 1984, Muriel

Sur le fleuve Amazone, nov. 1984, Muriel

Allez, à bientôt ! Muriel

et voici le post où je racontais ma découverte de La Moldau:
http://books-carabistouilles.blogspot.com/2015/03/arrangements-pour-harpe-la-vltava.html


diumenge, 9 d’octubre del 2016

Six tournesols

Pas évident au 1er coup d'oeil mais il y en a bien  6 ;-) , n'est-ce pas, Ghis ?
08 oct. '16

2016 ou l'année des six tournesols pour moi-même et pour un sacré beau (indispensable) bouquet d'amies ! La marche s'ouvre le 3 janvier, s'ouvrait devrais-je dire mais je ne m'y résigne pas (puis les années tournent au compteur de toute façon), et se referme, pour ce qui est de mon cocon personnel d'amitié, le 8 octobre !

Voilà qui est fait depuis hier !

À la prochaine, Muriel (pensée profonde pour M.-A, pensée vive pour les autres amies aux 6 tournesols ! allez les filles ! allez les belles !)

diumenge, 2 d’octubre del 2016

Col·lecció de castells de sorra...


Castell de sorra d'aquest diumenge :-) Muriel, oct. 2016


La meva col·lecció de castells de sorra, efímers per naturalesa, va prosperant: aquest, d'esperit laberíntic, l'he vist aquest matí tot passejant per la "meva" platja.

Són, aquests castells, l'expressió de somnis, i de castells en somnis, arribem a la frase feta " fer castells en l'aire", que no sé, d'altra banda, si no és una traducció literal del castellà "hacer castillos en el aire". Ho esbrinaré doncs, potser sí que hi ha una expressió pròpiament catalana... o no... En francès es diu "bâtir des châteaux en Espagne" ;-)

Voilà, fins aviat, Muriel